De Retour du marathon du Mont Blanc
Après avoir parcouru 45km sur l’île d’Yeu il y 15 jours et 50km la semaine dernière sur les terrils et sur les monts de flandres, c’est sur le mont blanc que j’avais décidé d’aller user mes chaussures. Le marathon du mont-blanc n’a en fait pas grand chose à voir avec un marathon. Ok pour la distance, ok pour le nom, oui mais avec environ 2500m de dénivelé positif, il s’agit d’un bon petit trail.
Ce week-end à Chamonix avec une dizaine de trailers et traileuses de l’USMarquette avait plusieurs objectifs. Tout d’abord repérer un peu les lieux, certains chemins du parcours sont commun avec la CCC, le même chalet que pour la fin août. Ensuite pour faire un peu de dénivelé. Mais surtout pour me faire plaisir !
Le chalet que j’ai découvert vendredi en fin d’après midi est vraiment génial. Situé à 2 km de Chamonix, il dispose d’un jardin agréable et d’un super point de vue sur les massifs.
Samedi matin, un petit réveil musculaire au programme avec 40min de footing en côte avec 200m de dénivelé en groupe orchestré par Yub. Ensuite, un petit tour à Chamonix pour retirer les dossards, les tee-shirts (avec lequel que j’ai couru le dimanche). Nous avons croisé Dawa Sherpa qui faisait une petite séance de photo aux abords du village Marathon. Et après cela une vrai vie de sportif, repas de pâtes et une bonne petite sieste dans le jardin. Retour à Chamonix en fin de journée car j’avais décidé, sur les conseils d’experts, de m’acheter des bâtons en vue de la CCC. C’est donc avec une paire de bâtons LEKI Carbon Diamond que je suis revenu mais allégé de 80€ L. En fin de journée tout le monde s’est afféré à préparer son sac, sa tenue, son dossard. J’aime ces ambiances d’avant course, il règne vraiment une atmosphère particulière faite de impatience et de stress.
Le jour de la course c’est à chaque fois la même chose, je m’éveille toujours quelques minutes avant que le réveil ne sonne. Le nervosité ? L’impatience d’en découdre ?Allez savoir ! N’empêche qu’à 4h50, j’étais déjà levé. Pas de petit dej particulier, j’ai eu dernièrement trop de mauvaise aventure (cf. Paris, Ile d’Yeu) avec le malto et le gâteau sport. Je me suis laissé allé à mon addiction préférée pain + NUTELLA !
A 6h du matin, nous prenons la route (à pied) pour tenter de choper une navette en direction de Chamonix. Après plusieurs minutes d’attente toujours pas de navette, nous décidons de prendre les voitures. Mais c’est à ce moment là que le « grand » Alain Douguet lève le pouce. Et hop un camping car suisse venue directement des années 80 s’arrête. Et le chauffeur accepte de nous faire monter à 10 à l’arrière, la classe !
Arrivée à Chamonix, nous allons déposé un sac auprès de l’organisation dans lequel nous avons glissé des vêtements de rechange et de quoi se couvrir car l’arrivée se situe à 2000m d’altitude. Une petite halte aux toilettes pour ne pas connaître la même mésaventure qu’à Paris. Mon sphincter n’est plus récalcitrant depuis notre thérapie ! Je rejoins Cécile, Agnès et Seb pour le départ. J’allume mon GPS et … rien, plus de batterie. Je suis pourtant certain de l’avoir correctement rechargé avant de partir.
A 7h le départ est donné, il y a beaucoup de monde sur les premiers km. C’est un peu compliqué car certains chemins sont étroits, mais j’arrive à rester groupé avec Agnès et Cécile. De plus courir avec les bâtons sans les utiliser est assez perturbant. Je trouve que ça part un peu vite, c’est Agnès qui mène l’allure. Après 10ème km environ, je me fais doubler par une jolie petite blonde et paf une petite chute 
sans gravité ni pour moi ni pour mes nouveaux bâtons. Il faut que je reste concentré. Après le premier ravito, Cécile ressent quelques douleurs au dos. Au ravito d’Argentière, on croise Marie (notre supportrice portugaise préférée 
) et on récupère Seb qui nous a attendu.
Le parcours jusqu’au col de Montets se fait sans difficulté. Dans la descente vers le ravito de Vallorcine, je me fait distancer. Agnès envoie du lourd avec un km en 3’30. les dingues. Tout le monde s’attend au ravito. Et c’est tous ensemble que l’on attaque la première difficulté de la journée c’est à dire l’ascension vers l’aiguillette des Posettes. Pour aider Cécile, je lui prête un bâton. Après quelques minutes, je me rends compte qu’un seul bâton c’est vraiment inutile ! Je lui confie donc le deuxième bâton. Voilà, en tout et pour tout, j’aurai utilisé mes bâtons 17km et sur la partie la plus facile du parcours. Mais ce n’est pas très grave puisque cela soulagera Cécile qui terminera bien la course. Je fais donc l’ascension avec Seb, les filles sont environs 200m derrière nous. Nous arrivons au ravito du col des Posettes qui se trouve juste avant le sommet (2200m). Nous en profitons pour nous ravitailler (Coca + Eau salé) et admirer le paysage qui nous est offert. Majestueux
Nous reprenons la route en file indienne, vers le sommet. La descente dans un sigle track s’avère compliqué. Impossible de laisser dérouler, il y a beaucoup de trop de monde et je commence à sentir mes isquiaux me tirer un peu. Je ne vois pas Agnès et Seb.
Cécile me rejoins juste après la fin de la descente. On arrive au village du Tour. Je pense arrivée au ravito mais non ! je m’impatiente surtout que Cécile me distance. Je n’arrive pas à tenir le rythme. J’arrive finalement au ravito de Trè le Champ après 3km de galère. Cécile, Agnès et Seb sont là. Mais je ne les vois pas repartir.
Je me retrouve donc tout seul pour m’attaquer à la deuxième difficulté de la journée, le col de Flégère. Je vous avoue que je peste un peu : « Je les ai attendu en début de journée, je file mes bâtons à Cécile et ils me laissent en plan, RRRR ! ». Je pense que je manquais un peu de lucidité car après 2km, j’aperçois Cécile et Seb qui m’attendent assis sur un banc. Ouf ! Agnès est restée devant, elle a vraiment des jambes de feu aujourd’hui. Retrouver les Z me donne une seconde jeunesse et je me mets en tête pour faire le rythme. Mais dans cette ascension difficile, Seb se retrouve en grande difficulté. Nous l’attendons. Les derniers km pour accéder au ravito du col de Flégère sont vraiment très compliqués pour Seb. Un musicien nous accueille au ravito avec la music de l’homme qui tombe à pic ! Souvenirs. Nous profitons des quelques minutes de repos que s’accorde Seb pour admirer le paysage.
Lorsque l’on repart, je me sens bien, j’ai apprivoisé la douleur des isquiaux jambiers. Les 6 km qui nous ramènent à l’arrivée se font au petit train. La dernière ascension d’1km vers l’arrivée est vraiment très raide. Nous y retrouvons Luc pour franchir à 5 la ligne d’arrivée qui se situe à Planpraz (2000m). Cette petite balade a tout de même duré près de 7h.
Après quelques minutes de repos, nous retournons à Chamonix par le téléphérique. Une douche, puis un repas tous ensemble au village Marathon. J’attends un peu pour me faire masser alors que les autres rejoignent le chalet.
Le repas du soir dans un petit resto BIO clôturera ce super week-end. Le trajet de retour du lendemain sera calme et pénible pour les jambes. Heureusement que nous avons pu découvrir les goûts musicaux de Marie pour solliciter nos zygomatiques (seuls muscles en état de fonctionnement).
Un week-end comme j'en voudrai plus souvent ! Merci Merci Merci !